Ah, DEFCON, ça c'est du grand art. Le design, que ce soit au niveau de l'esthétique ou des mécanismes, est minimaliste à l'extrême, mais l'immersion s'en trouve d'autant plus renforcée. Tout en graphismes vectoriels tracés en couleurs vives sur un fond noir : on se croit tout de suite devant une carte du monde au fin fond d'un bunker, à regarder les morts s'afficher par millions alors que les missiles encore en vol poursuivent leur course avec une lenteur inexorable...
L'ambiance est vraiment prenante, oppressante au possible, portée par une bande-son particulièrement sombre et envoûtante qui devient de plus en plus triste au fur et à mesure que les pertes s'accumulent. DEFCON réussit le tour de force d'être passionnant (à plusieurs, du moins) tout en laissant une impression de dégoût, de gâchis, de destruction mutuelle aussi absurde qu'inévitable. On se sentirait presque coubable à la fin d'une partie.
Je comprend qu'il puisse t'inspirer, c'est un excellent jeu. Les petits gars d'Introversion Software sont plutôt doués. Je le recommande chaudement (même si ce n'est pas vraiment de la fiction interactive...).
Par là.